Pons de Chapteuil, né vers 1160, est un des grands seigneurs du Velay, et un troubadour renommé en son temps. Il épouse une riche héritière, Jarentone de la Tour du Pin, ce qui le rend seigneur de Vertaizon, en Basse-Auvergne.

Dans le camp du parti occitan, il devient un des chefs de file de la résistance au roi Philippe-Auguste, quand celui-ci veut imposer ses hommes dans la région. Un long conflit s'en suivra, et la noblesse du pays en sortira affaiblie.

A l'appel du pape Innocent II, il chante la Croisade et part vers 1220 à la Croisade de Damiette. Il meurt vers 1227 en Terre-Sainte.

 

C'est à Montferrand, pendant les fêtes et les tournois, que Pons de Chapteuil fait la connaissance de celle qu'il va célébrer avec tant d'inspiration, Azalaïs de Mercoeur. Elle est la fille de Bernard d'Anduze et l'épouse d'Odilon de Mercoeur, grand comte d'Auvergne.

Chevalier parfait, éloquent et connaissant l'art d'aimer, que l'on dit instruit et beau de sa personne, Pons de Chapteuil est passé à la postérité grâce à sa poésie. Sa "plainte" la plus célèbre est celle dans laquelle il chante sa douleur après la mort d'Azalaïs.

 

"Des malheureux c'est bien moi qui le plus

Ai grand douleur et souffre grand tourment

Depuis qu'est morte ma dame Azalaïs...

Joie s'est enfuie et plaisir est perdu,

Le monde entier est poudre dans la main..."

 

Pons de Chapteuil, Planh sur la mort d'Azalaïs de Mercoeur

Le suc de Chapteuil
Le suc de Chapteuil

La forteresse de Chapteuil, bâtie sur un piton rocheux, dominait le bassin de Saint-Julien Chapteuil. Ses ruines témoignent d'une époque lointaine.

Un imposant portique bien conservé marque l'entrée principale du site, d'où la vue est exceptionnelle.

On y voit des "chiers" ou rivières d'éboulis ainsi que de remarquables orgues basaltiques.